LA MISSION HAUT BRION
Histoire du domaine
Le vignoble de château La Mission Haut-Brion remonte à la parcelle des Arregedhuys, propriété de Louis de Roustaing, seigneur de La Tour d'Esquivens au XVIe siècle. En 1540, Arnaud de Lestonnac, marchand bordelais, acquiert la terre et se maria à Marie de Pontac, dont la famille possède Château Haut-Brion. Lestonnac est conscient du potentiel viticole des graves et agrandit son domaine au fil des années. En 1572, Pierre de Lestonnac, quatrième fils d'Arnaud, commence la construction d'un bâtiment viticole, entouré de neuf hectares de vignes. L'œuvre des Prêtres de La Mission[modifier]Sa fille Olive Lestonnac, en revanche, est plus attirée par la philanthropie que par la vigne
. Elle lègue en 1650 une rente à des religieux qui devront faire œuvre chrétienne dans les campagnes bordelaises. Sa belle-fille Catherine de Mullet exécute la dernière volonté d'Olive et la rente est attribuée à la Congrégation des prêtres du Clergé, puis en 1682 aux prêtres de la Mission ou Lazaristes. Dès leur arrivée à La Mission, les prêtres font œuvre de bâtisseurs : ils défrichent les taillis et les transforment en vignes, travaillent à l'amélioration de la qualité de leurs vins et bâtissent la chapelle " Notre-Dame d'Aubrion " en 1698. En 1713 commencent la modernisation des anciens bâtiments et la construction d'une belle demeure.
La modernisation de La Mission par les Woltner[modifier]Pendant plus de 60 ans, la famille Woltner va embellir la propriété et moderniser l'outil de travail. C'est ainsi qu'ils introduisent les cuves en acier émaillé à revêtement intérieur vitrifié qui favorisent un meilleur contrôle de la température, ce qui est nouveau à Bordeaux . Par ailleurs, ils installent les arcades en métal fabriquées à Tolède le long de la façade du château. Enfin, ils inaugurent la tradition d'inscrire en lettres dorées les meilleurs millésimes de Château La Mission Haut-Brion au pied de la voûte de la chapelle. Les enfants de Frédéric Woltner, Fernand, Henri et Madeleine, héritent de la propriété en 1933. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des officiers allemands logent au château sans pillage des caves[6], par ailleurs fréquent dans le Bordelais durant cette période.
Au décès d'Henri Woltner en 1974, l'exploitation du château est reprise par un neveu par alliance, Francis Dewavrin. Grâce à son action, le succès des vins de Château La Mission Haut-Brion se développe aux États-Unis[5]. En 1983, les héritiers Woltner mettent en vente la propriété qui est alors acquise par le Domaine Clarence Dillon, propriétaire de son voisin château Haut-Brion.
La famille Dillon[modifier]Sous la direction de Joan Dillon, duchesse de Mouchy, alors PDG du domaine Clarence Dillon, le château La Mission Haut-Brion est rénové en profondeur : pour le millésime 1987, un cuvier de haute technologie est inauguré ; en 1996, la chaîne de mise en bouteilles est installée et une nouvelle salle de dégustation ouverte dans l'ancien oratoire des moines. Les jardins à la française sont simplifiés ; les arcades et le portail remis en état. Le travail de la duchesse de Mouchy est maintenant poursuivi par son fils, Robert de Luxembourg qui, alors âgé de 15 ans, avait assisté à la signature de l'acte de vente du château à sa famille.
Membre du Conseil d'administration dès 1997, Robert de Luxembourg continue la rénovation du château et de son outil de travail : de nouveaux chais, une salle de dégustation aux panneaux de bois sculptés par des ébénistes italiens, un centre d'embouteillage et un espace de stockage sont construits. Par ailleurs un cloître a été édifié et de nouveaux jardins imaginés par Robert de Luxembourg.